
Période d’intense activité interculturelle, la Renaissance offre un terreau fertile pour l’exploration des multiples dimensions de la traduction. La traductologie considère de plus en plus la traduction comme un process d’interaction culturelle, auquel de nombreux agents participent. Les études réunies dans ce volume montrent combien l’expérience, conceptualisée de plusieurs façons, contribue à définir cette interaction tant sur le plan de la production que de la réception. Quelques articles analysent comment l’expérience de la Renaissance a été traduite à l’époque dans des formes textuelles et matérielles (Milton, Sidney, Donne). D’autres font ressortir la manière dont des textes sources (Middleton, Piccolomini, Shakespeare) ou l’idée même de la Renaissance ont été vécus rétrospectivement au moyen d’adaptations théâtrales, de lectures philosophiques, de jeux vidéo et de théories de multimodalité. Ensemble, ces études éclairent la belle complexité de la traduction et réaffirment à quel point la Renaissance reste aujourd’hui pertinente.